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Le chauffage urbain, solution d’avenir ?

Une chaufferie urbaine

Comment fonctionne le chauffage urbain ?

Également connu sous le nom de réseau de chaleur, c’est un procédé de chauffage alimenté par une unité de production, appelée chaufferie.

Massivement redéployé ces dernières décennies, on retrace néanmoins les premiers systèmes de chauffe collectifs à l’Antiquité où de l’eau provenant de sources chaudes servait à alimenter les thermes et à chauffer les habitations.

Aujourd’hui, bien que certaines installations puisent encore de l’eau chaude par aquathermie, d’autres techniques comme la géothermie par forages profonds ou le déploiement de parcs photovoltaïques imposants complètent ces dispositifs à énergies propres.

De nombreux investissements sont effectués ces dernières années pour convertir les calories dégagées d’exploitations industrielles et de centrales de purification ou d’incinération afin de profiter d’une énergie locale et bon marché. On désigne ce processus comme récupérateur de chaleur fatale.

Cependant, la plupart des chaufferies sont toujours alimentées par la combustion de ressources, fossiles ou non, comme le bois, le charbon, le gaz ou encore le fioul dans de rares cas.

Comment se raccorder à un réseau de chauffage urbain ?

Selon l’ADEME (agence de la transition écologique), on constate près de 500 réseaux urbains en France.

Aussi, s’il est théoriquement possible pour tous de s’y raccorder, que l’on vive en immeuble collectif ou maison individuelle, il est préférable de réunir un certain nombre de logements voisins souhaitant bénéficier de ce système afin de mutualiser et donc amortir les couts d’investissement d’un tel projet.

Dans quels cas se chauffer par un réseau de chaleur est obligatoire ?

Toute construction d’un lotissement ou d’immeubles neufs proches d’un réseau de chauffage urbain existant a l’obligation de s’y rattacher si celle-ci se situe dans un périmètre de développement prioritaire.

De surcroit, le réseau doit faire l’objet d’un classement, c’est-à-dire :

  • Être alimenté au moins à 50% par des énergies renouvelables ou de récupération
  • Présenter des points de comptage des énergies livrées
  • Représenter un intérêt économique pour les bénéficiaires
  • Supporter l’investissement d’une telle opération

Combien coutent le raccordement et l’abonnement à un réseau urbain ?

Les frais de mise en service et d’installation

Bien que certains réseaux dispensent leurs nouveaux abonnés des dépenses liées au raccordement, une étude réalisée par AMORCE démontre que près de 2/3 d’entre eux les exigent.

Cela représente entre 500 et 2000 € par logement, en fonction de la distance à la chaufferie et donc des travaux à effectuer pour desservir le point de livraison.

Des couts supplémentaires s’y ajoutent si par un exemple un local destiné à accueillir la sous-station doit être construit, ou si l’ancienne chaudière doit être évacuée.

Comment la consommation est-elle facturée ?

L’abonnement le plus courant pour les réseaux urbains est un mode binomial :

  • La part variable (R1), qui résulte de la consommation propre à chaque habitation et qui dépend du prix d’achat des combustibles ou de la chaleur fatale émanant d’autres structures
  • La part fixe (R2), qui comprend les frais d’entretien et d’amortissement des installations et équipements, ainsi que les dépenses liées au personnel d’exploitation, à l’électricité, etc.

Ainsi, la moyenne nationale du prix de l’énergie provenant d’un réseau de chaleur est de 0,06 € / kWh contre environ 0,11 € / kWh pour le gaz et 0.18 € / kWh pour l’électricité.

Quels avantages en tirer ?

  • Centralisation de la production permettant d’amoindrir les couts
  • Stabilité des prix
  • Aucun équipement de chauffe individuel
  • Aucun stockage de combustibles
  • Entretien effectué par le gestionnaire du réseau
  • Amélioration de la qualité de l’air de la collectivité
  • Réduction globale de la pollution

Quelles villes disposent d’un réseau de chauffage urbain ?

Paris et les autres agglomérations

La plupart des grandes villes françaises disposent de ce type d’infrastructures, les fortes densités les rendant d’autant plus performantes par les faibles distances parcourues par l’eau chaude ou la vapeur.

La capitale, Paris, ne déroge effectivement pas à la règle, notamment avec la CPCU (Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain), qui, forte de ses 500 km de canalisations souterraines et de ses 500 000 logements chauffés se positionne comme le premier réseau en France.

Quid de la province ?

À la campagne et dans les villes de plus faible densité s’étendent aussi de nombreuses installations de ce type. On peut citer l’Ardèche qui déploie un vaste réseau urbain de chauffe au bois, usant de ses ressources locales pour développer son territoire à travers de la création d’emplois et une consommation plus responsable.

Chambéry se place de même comme pionnière dans la distribution de chaleur pour sa ville en indiquant recourir à 67 % d’énergies renouvelables à base de biomasses pour alimenter ses chaufferies, de quoi éviter l’émission de 56 400 tonnes de CO² par an.



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